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L’ÉLEVAGE DES PINTADES

L ‘intérêt porté par le consommateur à la pintade a conduit certains aviculteurs’ à étudier de plus près l’élevage de ce volatile dont la saveur rappelle très agréa­blement le goût du gibier. Cet oiseau offre des débouchés qui ne sont pas négligeables. La pintade peut fournir du
« gibier » à certains consommateurs qui ne peuvent se payer le luxe d’acheter du faisan, de la perdrix ou de la bécasse.Cependant, il ne~ faut pas en déduire que l’élevage d’un troupeau de pintades est facile et sans risques. En effet, ces animaux se différencient des poules et des poulets par une maladresse plus grande, un caractère sauvage et farouche qui rendent leur exploitation délicate et demandent un maximum de soins.

Le pintadeau est frileux

Dès la naissance, les pintadeaux, plus frileux que les poussins, demandent une température sous éleveuse plus élevée. La première semaine, la température devra se situer entre 39 et 38°. Ensuite, on diminue de par semaine jusqû’à ce que 21° soient atteints. Cette température de 210 est celle que l’on doit trouver dans le local d’élevage des jeunes.

Une bonne litière

La litière ne pose généralement pas de problèmes, il faut éviter cependant que la surface du sol ne sôit trop lisse, car les jeunes sônt beaucoup plus vifs que les poussins et risquent de se faire mal en glissant. On évitera également les matériaùx trop petits àl’origine qui se transforment vite en poussière sous I ‘effet du grattage important effectué par ces animaux.

L’ÉLEVAGE DES PINTADES

Espace vital

En raison de la vivacité des pintadeaux, il est recommandé de leur réserver plus de place que pour les poussins ordi­naires (300 pintadeaux suffisent pour une éleveuse prévue normalement pour 500 poussins).

Des mangeoires et des abreuvoirs

Prévoir le même nombre de mangeoires et d’abreuvoirs que pour les poussins. Les mangeoires ne seront remplies qu’à moitié, tout au plus, car on assiste à un gaspillage très important si les mangeoires sont abondamment pourvues. D ‘autre part, il est nécessaire de les disposer à un niveau plus bas, car les pintadeaux sont plus petits que les poussins. Les abreuvoirs devront être adaptés pour éviter tout risque de noyade. Les premiers jours, il est bon d’apprendre aux pintadeaux à boire en leur trem­pant le bec dans l’eau qui, cela va de soi, doit toujours être conservée très propre.

Des vitamines et des protéines

L’aliment distribué aux jeunes sera analogue à celui des dindonneaux avec un taux élevé de protéines (26-27 °/j et de vitamines. Il est indispensable qu’il contienne des anti­biotiques et des anti-coccidiens jusqu’à l’âge de 8 semaines. Ensuite, des céréales sont ajoutées à la ration. Au cours des deux dernières semaines, on peut distribuer de la farine de maïs mélangée à la pâtée, ce qui favorise l’engrais­sement et améliore la qualité de la chair. Dans un élevage bien conduit, les animaux atteignent leur poids commercial d’environ 1,2 kg à l’âge de 12 semaines (ce qui correspond à une croissance de 100 g par semaine). D ‘autre part, le rendement de la nourriture est de l’ordre de I kg de gain de poids pour 3 kg de nourriture.

De la propreté et du calme

Apparemment, les pintades sont moins sensibles aux maladies que les poules, mais elles peuvent contracter la maladie de Newcastle, la pullorose et la coccidiose.Une grande partie des pertes par mortalité concerne des pintadeaux qui ont été écrasés dans un attroupement provoqué par une frayeur collective. Aussi, doit-on éviter le bruit et les mouvements autour des animaux.

L’élevage des reproducteurs

Les pintades sont des oiseaux encore sauvages et il est nécessaire que les femelles reproductrices aient l’impression de jouir d’une certaine liberté pour pondre. La conduite de I elevage des reproducteurs pourra s inspirer avec bonheur de celle de l’élevage des faisans. Dès l’âge de 7-8 semaines, les futurs reproducteurs seront élevés à l’extérieur, dans un parquet suffisamment vaste pour ne pas dépasser une densité de I animal pour 7 m2. Le parquet sera entouré de grillage de 2 m de haut et recouvert par un filet à mailles fines. Un abri sera aménagé dans ce parquet pour que les animaux puissent   semettre à l’abri quand les conditions atmosphériques sont défa­vorables (les jeunes pintades craignent l’humidité). Dès les premiers beaux jours du printemps, lés oiseaux seront transportés dans des parquets de ponte à raison de 4 à 5 femelles pour 1 mâle. Là ponte commence avec la poussée de l’herbe et atteint rapidement un taux de 70 %. Chaque femelle pond de 80 à 100 oeufs de mars à août. Après le mois d’août, certaines poules peuvent continuer à pondre mais les oeufs sont, le plus souvent, infertiles. L’alimentation des reproducteurs sera composée par moitié d’aliment du commerce et par moitié d’un mélange. L’élevage des pintades ne pose pas de problème technique insurmontable. L’éleveur doit, cependant, avoir toujours présent à l’esprit Je fait que ce sont des animaux à carac­tère sauvage qu’il ne faut pas effaroucher. Le calme le plus complet doit régner autour des locaux d’élevage. En outre, des précautions doivent être prises lors d’un trans­fert des animaux d’un endroit à un autre; il est conseillé de ne pas attraper les animaux un par un, mais de les conduire en troupeau. Pour cela, il est bon de prévoir des claies ou panneaux grillagées que l’on disposera le long du trajet emprunté de façon à former un couloir de passage.